Le blog de de la rencontre échangiste

Dimanche soir dernier, nous avons donné rendez-vous à un couple libertin qui a accepté de se prêter à notre jeu de questions/réponses. Nous vous proposons un petit récapitulatif de cette entrevue. Rencontre avec James et Aline.

Que signifie le terme libertinage selon vous ?

Aline : Pour moi, le libertinage est un mode de vie, plus qu'autre chose. En donner une définition claire et précise me paraît un peu contradictoire avec l'essence même de celui-ci. Selon moi, le libertin — ou la libertine — est une personne qui ne se laisse pas encadrer comme une peinture dans un cadre. C'est quelqu'un qui ne se fixe de limites que les siennes, tout en ayant à l'esprit l'importance du respect de la liberté des autres. C'est quelqu'un qui ne travestit pas ses envies et désirs pour correspondre à ce que la morale veut que nous correspondions. En gros, le terme libertinage est indissociable de celui de liberté.

James : C'est sûr que le libertinage est en marge de la morale qui domine dans notre société. Mais il ne faut pas se méprendre. Il possède une morale qui lui est propre. Attention, le libertinage n'est pas un mouvement anarchique. Il a ses règles de bienséance et de respect comme l'a souligné Aline. Allez faire un tour dans un club échangiste pour vous en rendre compte. Nous ne sommes pas des animaux ou des êtres sans foi ni loi, nous sommes tout simplement des hommes et des femmes qui désirent vivre leur sexualité comme ils l'entendent.

A vous entendre dire « nous », on pourrait croire que le libertinage est une communauté, un cercle fermé, ce qui pourrait entrer en contradiction avec vos réponses. Qu'en pensez-vous ?

James : Bien au contraire ! C'est vrai que le « nous » peut porter à confusion, mais il ne s'agit pas de « nous » exclure de la masse ou de « nous » enfermer dans une espèce de société secrète. En fait, le libertinage n'a pas de porte. Tout le monde peut y pénétrer, ou en sortir, sans avoir à rendre de compte à quiconque. Après, il est vrai que la sélection aux entrées des clubs libertins laisse penser que les libertins et libertines sont à part. Mais, il en est de même pour les boîtes de nuit qui refusent l'entrée à certaines personnes sans avoir à s'en expliquer. C'est quelque chose de dommage, mais cela fonctionne malheureusement ainsi dans notre société.

Aline : Je ne pense pas non plus qu'il s'agisse d'une contradiction ou d'une discrimination lorsqu'un libertin dit « nous » pour parler du libertin, comme l'a fait James. Il est certain que notre société tend à catégoriser, à classer les gens dans un cadre, dans un moule, dans une communauté. De ce fait, il est bien possible qu'il existe une communauté libertine. Néanmoins, celle-ci est entièrement ouverte sur le reste de la société. Si quelqu'un la rejette, c'est son affaire, pas celui du libertin. Une chose est vraiment certaine, quand on fréquente ce milieu, c'est-à-dire quand on se rend dans un sauna ou un club libertin par exemple, on peut se rendre compte qu'il y a des personnes issues de différentes classes sociales, de différentes générations et aspirations politiques ou religieuses. Croire que, dès lors que le libertin a franchi les portes d'un lieu dédié au libertinage, il se transforme en bête de sexe, est une grosse erreur. C'est un préjugé que l'on a, et comme beaucoup de préjugés, il a sa marge d'erreur. En club, comme ailleurs, on prend le temps de discuter, d'apprendre à connaître les personnes que l'on rencontre, et avec lesquelles, s'il y a un bon feeling, on passera un moment de plaisir.

Wow, vous évoquez tellement de choses, que j'en perds presque le fil ! Nos lecteurs aimeraient très certainement entendre quelques-unes de vos histoires coquines. Si vous avez une anecdote à nous raconter pour finir, ce serait sympa…

Aline : Humm… Il n'est vraiment pas facile de trouver une bonne histoire à vous raconter. T'en as une idée en tête ?

James : Pourquoi pas la journée passée sur la « baie des cochons », au Cap d'Agde ?!

Aline : Ah oui, elle est sympa celle-là ! Je t'en prie !

James : Je crois que c'était lors de l'été 2012.

Aline : 2013, mais ce n'est pas grave !

James : Donc c'était en 2013. Ça me paraissait plus lointain… mais bon. Tout ce que je peux dire, c'est que c'était notre première fois en plein air et avec autant de monde ! L'ambiance était vraiment bonne. Il y avait vraiment une atmosphère de vacances et de liberté totale. Il y avait des gens d'un peu partout en France et pas mal d'allemands et d'allemandes ! Je me rappelle qu'avec une petite quinzaine de personnes, on a fait un jeu. Une sorte de Twister géant pour adulte. Ça nous a fait beaucoup rire ! Le jeu est partit en cacahuètes et ça a fini en orgie géante. Je préfère m'arrêter là pour ne pas gâcher les découvertes de tous ceux et celles qui passeront leurs prochaines vacances au Cap d'Agde.