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Le sexe au cinéma décrypté par Beigbeder

Le sexe est une thématique souvent abordée par le cinéma. Néanmoins cet art de l'audiovisuel et de la mise en scène le scénarise bien trop souvent de façon indirecte et a parfois même recours à l'autocensure pour éviter la polémique, la critique péjorative, voire la censure de l'autorité compétente — ou pire, celle du public.

Malgré cela, certains réalisateurs décident de transgresser les tabous liés à la représentation du sexe à l'écran. Peu nombreuse sont alors les chaînes de télévision qui acceptent de passer en « prime time » ce genre de productions, qui n'ont d'ailleurs aucun rapport avec le genre pornographique, qui possède ses propres codes, ses propres règles.

Une chaîne de télévision fait pourtant exception à la règle. Il s'agit de Canal Plus, qui a fait par ailleurs de la pornographie l'une de ses principales marques de distinction. Et à l'occasion de son trentième anniversaire, la chaîne cryptée multiplie les hommages décernées aux « spécificités » de sa programmation qui ont fait et continu de faire sa notoriété : le sexe et la pornographie en font naturellement partie.

La semaine eXplicite sera donc l'occasion pour Canal Plus et son présentateur Beigbeder de décrypter chaque soir à partir de 20h50 cette fâcheuse tendance à faire du sexe au cinéma un fantasme, un tabou, voire même un interdit à ne pas transgresser trop ostentatoirement lorsqu'il n'est pas explicitement question de pornographie.

La représentation du sexe à l'écran : Entre fantasmes, tabous et interdits

Durant la semaine du 1^er au 7 décembre 2014, l'écrivain et chroniqueur Beigbeder présentera donc une programmation spéciale consacrée au « sexe à l'écran ». Lors de chaque émission, il prendra pour point de départ un film, lequel est ou a été critiqué, ou du moins pointé du doigt, pour sa manière trop explicite de représenter et d'afficher le sexe à l'écran.

Lundi 1^er décembre, le point de départ de la discussion — menée sans tabou d'ailleurs — a été le film de Joseph Gordon-Levitt, Don Jon. Les principaux thèmes discutés furent alors la relation que tout un chacun établit ou essaye d'établir avec les fantasmes sexuels et sexués scénarisés et véhiculés par le cinéma ainsi que la question morale et la critique sociétale qui en découlent. Très intéressante, cette thématique fût excellemment complétée par l'émission qui suivie à l'antenne : « Et pour les scènes de cul, on fait comment ? ».

Cette question est effectivement centrale dans le cinéma, notamment lorsqu'un film n'est pas catégorisé d'emblée dans la case des « films de cul », des « films X » ou des « films pornographiques » pour faire dans le politiquement correct. Justement, la question du « politiquement correct » est très souvent posée dans le cinéma. Que peut-on montrer à l'écran ? Et comment le faire sans choquer et se pénaliser ? Nombreux sont les producteurs qui se posèrent ces questions et qui décidèrent d'y apporter une réponse qui n'impliquerait aucun esquisse de polémique.

Heureusement, d'autres ont su braver les tabous et les interdits pour faire du fantasme sexuel un objet et un sujet de discussion « normalisé » et « banalisé » — dans les sens mélioratifs que l'on peut attribuer à ces deux termes bien souvent stigmatisant et stigmatisés.

A l'heure où nous avons décidé d'écrire cet article, les six autres programmations prévues n'ont pas encore été diffusées. De ce fait, nous nous abstenons d'en faire le rapport et la critique. Ce qui ne nous empêchera pas de visionner — et vous non plus d'ailleurs ! — l'intégralité des émissions à venir. On s'en lèche déjà les babines !

Retrouvez l'émission sur le site de Canal