Le blog de de la rencontre échangiste

Situé dans le 2^ème arrondissement de Paris, dans l'ombre des grands boulevards, le numéro 14 de la rue de la ville neuve loge le dernier cinéma porno de la ville lumière. Ouverte en 1970, en pleine libération sexuelle, cette salle obscure est la dernière à vouer un culte au cinéma pornographique des années 70, 80 et 90. Et comme le laisse entendre les titres des films à l'affiche, l'entrée est bien évidemment réservée aux personnes majeures, amatrices de bon vieux porno, comme à l'ancienne.

Le Beverley: Lieu libertin, dernier vestige de la pornographie en salles

Avec la prolifération des cassettes vidéo, des DVD, puis du porno en ligne, les consommateurs de divertissement pour adulte ont peu à peu déserté les salles de cinéma X, qui ont représenté longtemps le lieu de prédilection du genre cinématographique. Par la force des choses, les établissements spécialisés ont commencé à mettre la clé sous la porte les uns après les autres lors des 15 dernières années, pour devenir de nos jours une espèce en voie de disparition.

Dernier établissement parisien du genre, le Beverley perpétue, tant bien que mal, la tradition des premières décennies de la pornographie au grand écran. Une tradition en perdition, mais qui subsiste malgré tout grâce aux derniers amateurs de bonnes vielles séances de diffusion. Proposant l'entrée à 12 euros, le Beverley est donc le dernier vestige de la pornographie des années 70, 80 et 90, qui vivait exclusivement au travers des projections en salles.

Et oui, à l'époque il n'était pas aussi simple qu'à l'heure actuelle de regarder du porno. Aujourd'hui, il suffit de s'abonner à la bonne chaîne, de louer un DVD (pour les vieux de la vielle) ou de faire un tour sur internet pour se rincer l'œil et oublier tous ses tracas le temps d'une bonne masturbation.

Deux nouveaux films et deux soirées pour les couples libertins (ou non) par semaine

Donc. Pour 12 euros seulement, on peut toujours en 2016 passer plusieurs heures d'affilé dans l'obscurité de la salle Alain Payet, nommée ainsi en hommage à ce célèbre réalisateur. Des films sont projetés de midi à minuit, sans interruption, si ce n'est pour changer la bobine. Comme l'indique le patron du cinoche, Maurice Laroche, il y en a qui restent des heures et des heures, alors que d'autres n'ont besoin que de quelques minutes pour avoir « la larme à l'œil », comme il s'amuse à dire…

Question accueil, Maurice Laroche est des plus aimables. C'est avec un sourire en coin qu'il parfume la salle avec des huiles essentielles, qu'il vend les tickets à l'entrée et qu'il lance les bobines à la main, sans mauvais jeu de mots…

Pour attirer la quelque centaine de personnes qui vient chaque jour (deux fois moins qu'il y a dix ans, affirme-t-il), il propose deux nouveaux films par semaine. Des œuvres X qu'il se procure auprès du dernier distributeur de films porno. Et pour affûter la curiosité et éveiller les sens des couples, il organise chaque semaine deux soirées exclusivement dédiées aux couples, qu’ils soient des adeptes du libertinages ou de simples curieux.

Donc si vous avez envie de faire vivre le dernier cinéma X de Paris, de vous faire une petite partie de plaisir dans un lieu insolite, faites-y un tour, vous y serez très bien accueillis !