Le blog de de la rencontre échangiste

J’ai longtemps eu une vie de débauche sexuelle. Un passé auquel je repense de plus en plus en ce moment. J’ai aimé cette période autant que je l’ai détestée. Mais je ne la renie pas, bien que je sois aujourd’hui dans une relation monogame.

Aujourd’hui j’en ai fini des sorties en club libertin mais à une époque j’ai été une vraie fêtarde avide de sexe et d’expériences en tous genres. J'ai fait l'amour à des femmes ou à des hommes dans des lieux et des situations à peine imaginables. Certains diront que j’étais une traînée, une débauchée insatiable. J'avais toujours envie de plus de plaisir et je l’obtenais quand, avec qui et comme je le voulais. J’avais toujours du monde autour de moi mais je me sentais seule. Extrêmement seule, même avec les autres.

Je me souviens d’une nuit où sous l’effet du vin je me suis laissé faire baiser par quatre hommes. J’ai aussi fait aussi l’amour à des femmes cette nuit-là. J'ai perdu le décompte des partenaires. Bien qu’entourée d’hommes et de femmes qui me désiraient, je n'avais jamais été aussi seule.

Un jour, peu de temps après cette nuit de débauche extrême pendant laquelle je m’étais fait baiser par tous les trous, j'ai rencontré un gars bien, un gars qui me plaisait. Nous avons eu un premier rendez-vous où nous avons fait que parler. C’était la première fois que quelqu’un m’écoutait pour autre chose que pour mon cul. Il s’intéressait à moi et cela était nouveau pour moi. C’était très plaisant. Mais mes démons n’étaient pas loin : j’aurais voulu qu’il me baise dès notre premier rendez-vous. J’étais chaude ce soir-là. Sans pouvoir me retenir, j'ai fait des allusions, tantôt tortueuses, tantôt grossières pour qu’il me ramène chez lui. Je l'aurais initié volontiers au style de vie s'il l'avait voulu. Il n'a pas mordu du tout. Je savais qu'il croyait en la monogamie et que rien ne pourrait le faire changer d’avis, pas même une chaudasse bien foutue comme moi.

Confession d’une ancienne libertine : « Tous les hommes que je consommais »

Je me suis sentie jugée sans même qu’il ne sache ma vraie nature. Mais je ne sais pas pourquoi, je l'aimais bien. Pendant un temps, je le voyais tout en poursuivant ma vie de débauche. J’avais rendez-vous avec lui et comme il ne m’invitait pas chez lui, je sortais après pour apaiser ma soif de sexe. Il ne le savait pas.

Il ne faisait que m'embrasser et me caresser légèrement lors de nos rendez-vous et je commençais à sérieusement m’impatienter. Il n'avait aucune idée du désir qui me consumait et de tous les hommes que je consommais pour ne pas sombrer.

Je me disais pourtant que ce jour arriverait où il finirait par déceler mon vrai visage et par s’éloigner de moi. Il voulait que notre relation devienne plus sérieuse. Je ne sais comment ni pourquoi, mais j’ai accepté. D’un seul coup j'ai arrêté mes escapades sexuelles quotidiennes. J'étais dans une relation exclusive. Incroyable. Je voulais lui prouver, me prouver que j’étais capable de tenir dans une relation à deux.  

Je l'ai aimé pour ce qu’il était et il m'a aimé pour ce qu’il me croyait être. Et moi je tombais vraiment amoureuse sans pouvoir me contrôler. J’avais rencontré mon âme-sœur, une personne qui semblait à l’opposé de mes principes et surtout de mon mode de vie mais qui me donnait de la force et remplissait ce vide qui pesait en moi. C’était décidé : je voulais me mettre en couple mais il fallait pour cela abandonner une sexualité compulsive qui d’une certaine façon me plaisait.

Confession d’une ancienne libertine : « Quand je pense à ma période libertine, j'éprouve une certaine nostalgie »

Au bout de quelques mois de relation, je lui ai parlé du mode de vie que j'ai pratiqué pendant de nombreuses années. J'ai tout avoué sans omette un seul détail ! Il ne m’a pas jugé. Il m'a demandé ce que je voulais sexuellement désormais. Je lui ai dit que je le voulais, lui et lui seul. Il m'a demandé si je ne craignais pas de m’ennuyer au lit avec lui. J'ai dit que non, que je l’aimais et que je prenais du plaisir avec lui. Ce qui n’était pas faux d’ailleurs. Il m'a demandé si je voulais l'épouser. J'ai pleuré, j’ai dit oui.

Nous nous sommes mariés il y a cinq ans. Le mariage était génial. Aujourd’hui encore je me sens heureuse à ses côtés. Pourtant quand je pense à ma période libertine, j'éprouve une certaine nostalgie, c’est peut-être pourquoi j’ai trouvé dans les lectures érotiques une sorte de traitement de substitution de mon désir ardant. Un désir ardant que je sens dangereusement revenir et que j’espère éteindre par la lecture et par l’imagination.