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L'hypersexualité n'est pas un libertinage

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L’hypersexualité, qui se définit sommairement comme une addiction, un besoin individuel irrépressible et compulsif de faire l’amour et d’accrocher les conquêtes à son tableau de chasse, est un sujet bien plus que complexe qu’il n’y parait. C’est même un sujet très sensible que nous tâcherons de traiter sans jugement aucun.

Pour ce faire, nous définirons d’abord le terme avant d’évoquer les différences fondamentales entre l’hypersexualité et le libertinage, deux notions que certains tentent de rapprocher. Pour finir, la rédaction de votre blog libertin questionnera le rôle de notre société hypersexualisée dans le développement de l’hypersexualité chez l’individu.

Hypersexualité : Définition, caractéristiques, manifestations et conséquences

Le mot, ou plus exactement la notion à laquelle on s’intéresse aujourd’hui, est un néologisme composé du préfixe « hyper » qui indique « une position supérieure dans l’espace, une intensité ou une propriété supérieures à la normale », et du terme sexualité, dont on vous épargnera l’exposé. Cette approche étymologique nous permet de saisir globalement l’idée qui se cache derrière ce terme qui est bien plus qu’un mot : une souffrance pour ceux et celles qui, appelés « satyres » ou « nymphomanes », connaissent la réalité de l’hypersexualité.  

De nos jours, l’hypersexualité est considérée comme un comportement « anormal » qui pousse une personne à n’être que dans une recherche constante du plaisir sexuel. Un plaisir sexuel qui, dans ses plus graves manifestations, peut entraver la liberté, la dignité et l’intégrité physique des autres. Jamais assouvie, cette envie irrésistible de faire l’amour peut devenir une obsession dont la cause et l’effet finissent souvent par se confondre. En effet, l’hypersexualité serait le signe d’une angoisse, d’un mal-être qui, en plus d’en être à l’origine, devient une conséquence de cette activité sexuelle incontrôlable. Parler de « cercle vicieux » n’est ainsi pas exagéré.

hypersulaité

Les manifestations de l’hypersexualité ne sont pas les mêmes chez toutes les personnes hypersexuelles. Elle peut en effet se manifester intérieurement par des obsessions sexuelles permanentes. Celles-ci peuvent quelquefois surgir à la surface de façon violente (attention, nous ne sommes pas en train de dire que toutes les personnes hypersexuelles ont des tendances au viol. Loin de nous cette intention.). Elle peut aussi se manifester extérieurement, notamment par une désinhibition verbale, par l’exhibitionnisme ou encore par des tentatives de séduction excessives voire outrancières. Enfin, l’hypersexualité peut aussi agir comme une drogue, avec un besoin immédiat d’avoir des rapports sexuels ou de se masturber pour combler un manque.

Les conséquences de toutes ces manifestations peuvent être gênantes mais aussi bien plus oppressantes. Pour beaucoup, l’hypersexualité empêche d’avoir des relations amoureuses durables et, dans les cas les plus extrêmes, peut conduire à une dépression ou à des actes répréhensibles.

Encore une fois, nous tenons à rappeler que les personnes hypersexuelles n’ont pas toutes le même rapport à leur addiction et qu’elles ne commettent pas toutes des délits ou agression sexuels.

Hypersexualité et libertinage : Des différences essentielles

L’hypersexualité constituerait-t-elle l’essence du libertinage ? Autrement dit, les personnes qui ont des pratiques libertines seraient-elles hypersexuelles avant d’être libertines ? A ces deux questions, certains seraient tentés de répondre que « oui » puisque les libertins aiment le sexe et ne sont pas avares de conquêtes. Cependant ce serait tomber dans la facilité d’affirmer pareille chose, d’autant que l’hypersexualité n’est généralement pas vécue positivement par l’intéressé.

Pour les personnes hypersexuelles, le désir, toujours vivace même après le rapport sexuel, n’est pas un choix mais une brûlure vive qui les consume à petit feu. Chez le libertin, la libertine, la sexualité libre et libérée est un choix, un mode de vie et de pensée. Si chez les adeptes du libertinage le désir existe, s’il est peut-être plus important que chez d’autres personnes, il n’en demeure pas moins maîtrisable. C’est justement le contrôle des désirs que recherchent les libertins et les libertines qui ne sont pas prisonniers de leurs passions. Tandis que chez les hypersexuel(le)s, il y a une nécessité incoercible d’avoir des relations sexuelles, toujours plus de sexe et de conquêtes sans que le feu intérieur ne s’éteigne pour autant. Cependant, ne nions pas le fait que certains clients et clientes de club libertin endurent l’hypersexualité.

Comment ne pas devenir hypersexuel dans une société hypersexualisée ?

Maintenant, ne stigmatisons pas les personnes hypersexuelles (et si certaines personnes se sentent ou se sont senties offensées par cet article, nous nous en excusons sincèrement car ce n’était pas le but). Nous vivons dans une société si ce n’est schizophrène, sinon hypocrite quant à son rapport à la sexualité. Tandis que le corps, surtout féminin mais pas uniquement, est sexualisé sans cesse dans les médias, sur internet, dans l’espace public, sur les affiches et panneaux publicitaires, la sexualité reste un sujet globalement tabou dans notre société. Et c’est étrange, paradoxal, contradictoire.

Lorsque, par exemple, l’affiche de l’album J’accuse de Damien Saez est censurée, lorsque Facebook censure l’Origine du Monde de Gustave Courbet, on comprend que la sexualité et surtout sa représentation demeurent un thème sacré dans notre société. Et cela est profondément paradoxal à une époque où le sexe est finalement partout sans être nulle part. La question de savoir comment ne pas devenir hypersexuel(le) dans une société hypersexualisée est donc légitime.

La sexualité, cette idole placée en pleine lumière sur ce piédestal qui nous nargue, nous paraît accessible mais qui nous est interdit, est pourtant ce qu’il y a de plus naturel. Malgré cela, goûter à ce fruit défendu est passible de la pire des culpabilités qui est l’auto-culpabilité. Alors ne jetons pas la pierre à l’hypersexualité tant que celle-ci ne dépasse pas les limites de la morale et de la loi, si tant est que la loi soit morale et juste. 

1 commentaire

oZeratelle
Le 22 septembre 2017
Super article, et oui le libertinage a boosté ma libido, mais, ouff, je ne suis pas hypersexuelle. Merci et bravo.
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