Le blog de de la rencontre échangiste

Pour ceux et celles qui n’auraient pas suivi mes récentes aventures en club libertin, je vous invite à lire les trois récits de mon marathon libertin (1^ère épisode. 2^ème épisode. 3^ème épisode). Et pour les autres qui aimeraient me connaître un peu plus intimement, c’est par ici… Chose dite, je peux passer à l’objet de cet article qui est supposé retracer plus globalement et avec autant de recul que possible le week-end intensif que j’ai passé en club libertin dans l’intention de tracer le contour du célibataire libertin. Si tant est qu’il y ait un profil type… Chose qui est loin d’être certaine…

Je m’étais initialement posée la question de savoir si l’homme seul qui fréquente les établissements dédiés au libertinage y venait par conviction libertine ou pour le cul. Au fil des rencontres que j’ai pu faire et des expériences sexuelles que j’ai pu avoir lors de ce marathon effréné, j’ai pu constater qu’il y avait finalement autant de traits communs que de divergences chez les célibataires libertins. Il me faut en effet désormais employer le pluriel, car le singulier n’a plus vraiment de sens. Ma tentative d’édifier le portrait du célibataire libertin s’est formellement heurtée à la quantité de caractères singuliers que l’on peut rencontrer en club libertin.

Bien que la majorité des hommes qui viennent seuls soient là pour prendre du plaisir, j’ai été agréablement surprise par certains d’entre eux pour qui prendre du plaisir rimaient avec en donner. Je pense notamment au premier amant de mon marathon ou encore à celui qui m’a offert un massage tendre et sensuel le dimanche après-midi.

Dans un souci d’impartialité, il me faut malheureusement évoquer aussi les autres, ceux qui n’avaient que leur intérêt en tête au moment de m’aborder ou de coucher avec moi. Ceux-là ont fait montre soit d’un manque de tact flagrant, soit d’un égoïsme décevant. Cette indélicatesse dans l’acte de séduction était certainement significative d’un manque de confiance en soi ou au contraire d’un trop-plein de confiance en soi, inapproprié compte tenu de leur physique et de l’image qu’ils véhiculaient. Quoi qu’il en soit, l’impertinence de ces célibataires uniquement centrés sur leur plaisir explique sûrement en partie pourquoi les clubs limitent l’accès aux hommes seuls.

Ce qui m’a également frappé lors de cette expérience mêlant plaisir sexuel et observation sociologique, a été cette impression que les hommes que j’ai rencontrés et avec lesquels j’ai pu discuter, ne serait-ce que compendieusement, étaient des habitués. Même les moins courtois m’ont semblé être de fins connaisseurs du milieu libertin. Il y avait ceux qui ne perdaient pas leur temps et qui savaient s’engouffrer dans la première brèche venue ou bien déguerpir au moment propice. Et il y avait les autres, à l’instar de mon deuxième amant du premier soir, qui maniaient à la perfection l’art de la séduction, voire de la manipulation, et qui était prêt à te couvrir de compliments et de belles paroles pendant de longues minutes afin d’arriver à ses fins.

Ceci est alors peut-être un aveu de faiblesse ou d’échec, mais étant donné que je ne suis pas une habituée des sorties en club libertin, je ne saurais dire avec certitude si les techniques employées par les quelques célibataires libertins que j’ai pu côtoyer sont valables universellement ou bien si elles fonctionnent avec d’autres personnes que moi. Cela reste un mystère que je tâcherais d’élucider prochainement en allant cette fois-ci à la rencontre des célibataires libertines et des couples qui pratiquent le triolisme en club. J’en brûle déjà d’impatience !

J’aimerais alors conclure sur une note personnelle. Si j’ai essayé de déceler les mystères qui entourent les célibataires libertins, cette expérience a également été un moyen de me découvrir et de changer d’avis sur les clubs libertins et les gens qui les fréquentent. Je ne me pensais pas forcément capable de tenir le choc et j’ai pu discerner en moi certaines ressources mentales et physiques que je ne soupçonnais pas. J’en suis fière. Aussi, et j’en suis très satisfaite, mes préjugés ont été mis à mal par cette aventure. Les clubs libertins n’ont pas vocation à être des repères pour des gens qui ne pensent qu’au sexe. Le couple avec qui j’ai passé un moment de volupté dans le jacuzzi en est l’exemple même. Ces gens m’ont montré une facette positive et insoupçonnée du libertinage en club.

Et puis il y a aussi tous ceux et celles avec qui je n’ai pas pu échanger mais qui, de loin et du moins d’apparence, m’ont semblé tout simplement heureux d’être là. Les sourires ont été nombreux lors de mon marathon et cela m’a vraiment marqué. Je voulais le souligner, car on a bien souvent une image moins glorieuse et moins sympathique des libertins et des libertines. Ceux-ci sont, pour la plupart et quoi qu’on puisse en penser, des gens ouverts et respectueux.