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Nymphomanie : Interview d'une nymphomane

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A vingt-huit ans, Sandrine a déjà connu plus d’hommes que la majorité des femmes en toute une vie. Pour le blog libertin de lechangisme.com, elle a accepté de se confier sur sa nymphomanie pour « faire tomber les clichés sur l’hypersexualité et aider les femmes qui en souffrent ». Nous sommes fiers de vous présenter cette interview d’une nymphomane.

Salut Sandrine et merci de répondre à nos questions.

Pour commencer, peux-tu nous dire depuis quand et comment s’exprime ta nymphomanie ?

Ça a commencé assez tôt, vers 16 ans, au moment où j’ai découvert la sexualité. Même si ma première fois n’a pas été grandiose, j’ai très vite senti que je n’étais pas « normale », que je n’étais pas comme les autres sur cette question du sexe. A cet âge, on découvre généralement la sexualité au travers de son « premier amour ». Mais pour moi cela a été différent et j’en ai longtemps souffert. Comme je ne parvenais par à trouver de stabilité avec mes différents copains, j’étais perçue comme la « trainée du lycée ». Les moqueries voire même les insultes faisaient partie de mon quotidien. C’était tellement dur à supporter que j’ai dû changer de lycée en cours d’année. Et pour ne plus subir les attaques des autres élèves, je me suis mise à sortir et à fréquenter des hommes plus âgés.

Pour répondre à la deuxième partie de ta question, ma nymphomanie (en fait le terme exact est « hypersexualité ») s’exprime telle une pulsion incontrôlable. Je dirais même que cela s’apparente à une drogue, à une addiction. Au départ je ne comprenais pas ces accès de désir qui me démangeaient littéralement, qui me dévoraient de l’intérieur. C’était plus fort que moi, je pensais tout le temps au sexe, je sexualisais tout et culpabilisais énormément au simple fait d’y penser. Tout devenait source d’excitation et lorsque je ne pouvais plus résister et qu’il n’était pas possible de baiser avec quelqu’un, je me réfugiais dans la masturbation. Cela pouvait être à la maison, le soir, mais aussi pendant les cours, et cela m’a beaucoup gêné à la fin de ma scolarité : je devais régulièrement quitter la classe pour aller aux toilettes afin de me masturber. J’avais d’ailleurs toujours un petit vibromasseur avec moi. Je le cachais parce que j’avais honte. Cette honte était tellement forte qu’il m’arrivait souvent de pleurer après m’être masturbée ou après avoir enchainé les mecs dans un laps de temps très court. Et puis, avec le temps, avec l’expérience, j’ai appris à me connaître, à maîtriser mes pulsions. Aujourd’hui, mon hypersexualité s’exprime différemment, elle plus épanouie.

nymphomane

Comment se manifeste désormais ta nymphomanie et comment as-tu fait pour t’en accommoder ?

J’ai tendance à penser qu’on s’accommode de tout, que l’habitude finit toujours par prendre le dessus sur l’étrangeté des choses et des sentiments. Ce n’est pas sans souffrance et sans sacrifice que je suis arrivée à maîtriser autant que faire se peut mes pulsions sexuelles. Le processus a été long, non sans difficultés ni pleurs. Mais il est possible de gérer au mieux cette hypersexualité qui se manifeste subitement, d’un moment à l’autre, sans qu’il n’y ait forcément d’élément déclencheur. Du reste, l’élément déclencheur existe peut-être, mais il demeure un mystère. 

En fait, je ressens l’hypersexualité comme une quête permanente et incontrôlable de satisfaction, de jouissance. Et le problème c’est que l’assouvissement n’est que temporaire, éphémère : le besoin de faire l’amour, d’atteindre l’orgasme, de le réitérer, revient sans cesse telle une névrose qui te hante et gâche ta vie. Il faut alors d’abord essayer de le comprendre et de l’accepter avant de pouvoir s’en accommoder. Mais je suis aussi consciente que certaines filles sont délaissées par leur famille, par leurs amis, par la société et qu’elles trouvent refuge dans le suicide et c’est pour éviter cette extrémité que j’ai voulu témoigner. Les filles que l’on catalogue comme « nymphomanes » ont besoin d’être comprises, d’être, soutenues, d’être aidées et pas d’être méprisées et insultées.

Grâce à la thérapie que j’ai entreprise, j’ai pu comprendre que cette recherche de plaisir cache un manque qui ne se situe d’ailleurs pas forcément au niveau sexuel. Pour l’instant je n’ai pas trouvé l’origine de ce manque, mais je ne désespère pas car je pense que j’ai déjà fait de grands pas en avant dans ma vie.

Pour finir, quels sont tes conseils pour aider les jeunes femmes qui découvrent leur nymphomanie ?

D’abord de ne pas paniquer. Ensuite de ne pas culpabiliser car cela ne sert à rien, si ce n’est à se faire mal, à se torturer l’esprit et parfois même à se mutiler. Enfin, je pense qu’il faut en parler avec des gens de confiance, avec des personnes dont on sait qu’elles ne jugent pas et qu’elles essayeront de t’aider. Mais comme tout le monde n’a pas forcément de tels amis, je conseille de voir un thérapeute, un psychologue ou un psychanalyste. Il n’y a rien de « fou » ou de « honteux » à voir un spécialiste. Au contraire ! Prendre contact avec un psy, c’est déjà faire un grand pas vers l’acceptation de sa propre personne. J’espère que les filles qui souffrent de cette situation trouveront la solution pour s’accepter telle qu’elles sont. Car c’est ceci le plus important : se connaître soi-même, s’accepter et s’assumer. Quand on arrive à cela, le regard des autres n’a plus le même poids, il devient insignifiant et d’une certaine façon il finit par changer. 

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