Le blog de de la rencontre échangiste

En guise de bienvenue sur notre blog libertin et afin que vous puissiez mieux la connaître, nous avons questionné Eva, notre nouvelle rédactrice.

Salut Eva, peux-tu te présenter brièvement ?

J’ai vingt-cinq ans, j’étudie la sociologie depuis presque quatre ans et m’apprête à me lancer dans l’écriture de mon mémoire dont le thème portera sur le libertinage en sociologie. Sur le plan intime, je vis une relation libre avec un lisboète que j’ai rencontré pendant mon année universitaire à Barcelone.

Qu’entends-tu par « relation libre » ?

Je veux dire par là que nous avons refusé l’exclusivité. La distance entre nous joue certainement un rôle important sur ce choix de vivre le couple ainsi, mais je me considère quoi qu’il arrive comme une libertine, tant dans mon rapport aux mœurs que dans ma relation au sexe. Pourtant, beaucoup de mes amis (au masculin comme au féminin) ont un rapport assez classique au couple.

Dans cette vision dominante des choses, que l’on pourrait appeler la « norme » (avec des guillemets, je préfère préciser, car les gens perçoivent généralement péjorativement le terme de norme ou celui de normalité, qui ont des significations différentes, soit dit en passant) ; je disais donc que dans notre société la norme veut que le couple possède un caractère d’exclusivité. En d’autres termes, deux personnes qui forment un couple ne sont pas censés aller voir ailleurs. Autrement dit, ils n’ont de relations sexuelles qu’entre eux.

Dans mon cas, la relation libre constitue un moyen de ne pas réduire le couple à la sexualité. Ce que je ressens pour mon amoureux n’a rien à voir avec les émotions et les sensations éphémères que je peux avoir lorsque je couche avec quelqu’un d’autre. Attention, cela ne veut pas dire que je n’ai pas de rapports sexuels avec mon copain. Je dis simplement que nous sommes tous les deux ouverts à l’émancipation sexuelle de l’autre.

Comment fais-tu pour concilier tes études et tes sorties libertines ?

Toutes les personnes qui ont fait des études savent qu’il n’est pas bien compliqué d’allier travail et sortie. Le tout est de trouver l’équilibre, de savoir quand on peut ou ne peut pas sortir. Personnellement, je n’ai aucune difficulté à mener cette « double-vie » que mes ami(e)s me prêtent.

Cela veut-t-il dire que tu ne caches pas ta vie libertine aux autres ?

Au début, j’ai longuement hésité à assumer ouvertement ma sexualité. Je venais à peine de revenir de mon année à Barcelone où j’avais vécu multitude d’aventures insolites et entre-temps la plupart des copains et copines de fac étaient partis ailleurs. Je me suis donc retrouvé dans une situation où il me fallait rencontrer de nouvelles personnes, d’autant que dans une « ville étudiante » comme celle où j’habite, les gens arrivent et repartent presque aussi vite. Les études sont une étape, une sorte de parenthèse dans nos vies, une période où il est assez difficile de bâtir des relations sur le long terme. Et en définitive, quand on rencontre et côtoie de nouvelles personnes, on ne pense pas à révéler tout de suite des détails de sa vie sexuelle, surtout quand elle sort de la norme. Mais avec le temps, on finit par se dévoiler et je n’ai pas peur de dire que je suis libertine ou que je viens de commencer à écrire pour un blog libertin.

Comment les gens réagissent-ils quand tu leur dis que tu es libertine ?

Dans le milieu étudiant, et à plus forte raison dans le milieu de la sociologie, les gens sont assez ouverts. Les réactions sont donc assez positives, compréhensives, du moins en apparence. Mais je ne me fais pas d’illusion. Les sourires qu’on te fait en face de toi se transforment souvent en persiflages une fois le dos tourné. Mais à vrai dire, j’ai appris à me détacher du regard des autres. Ma sexualité ne concerne que moi, et j’applique cela aussi aux autres. Je peux en effet comprendre que les autres puissent avoir un autre rapport au sexe ou au couple.

Peux-tu nous parler maintenant de ma vie libertine ? Comment s’exprime-t-elle ?

De la manière la plus simple du monde ! Je suis une fêtarde dans l’âme, d’où mon choix de passer un an à Barcelone. C’est en club que je rencontre la plupart des gars ou des filles avec qui j’ai des aventures. Quand je dis « club », je ne parle pas d’établissement libertin. Ce n’est pas trop mon genre de sortir en club libertin. La raison est simple : j’aime l’incertitude. Si je me rends dans un club libertin, je suis presque sûre d’avoir des rapports sexuels. Je préfère donc à cela l’adrénaline et l’excitation de la contingence. Je me sens plus libre ainsi. Mais je comprends tout à fait que certains couples ou certaines personnes choisissent de vivre une partie de leur sexualité en club. C’est leur droit et je le respecte.

Pour finir, souhaites-tu dire un mot à nos lecteurs et lectrices ?

J’espère qu’ils et elles prendront plaisir à lire mes interviews, mes enquêtes et mes articles. Et si les lecteurs et lectrices sont gentils, je leur raconterai peut-être mes aventures intimes…